📝 EN BREF

  • Dans un communiqué de presse d'avril 2023, R-CALF USA, une organisation à but non lucratif qui représente les intérêts des éleveurs de bovins américains indépendants, a fait part de ses inquiétudes concernant l'utilisation des injections d'ARNm chez les animaux de boucherie.
  • Il est possible que l'ARNm soit présent dans la viande destinée à la consommation. En effet, des études montrent que l'ARNm persiste pendant des semaines, voire des mois après l'injection.
  • Personne ne connaît les effets à long terme de la consommation de viande issue d'animaux auxquels on a injecté de l'ARNm.
  • En octobre 2021, l'Université d'état de l'Iowa a lancé une étude sur les injections d'ARNm pour le bétail avec une date de fin de projet fixée au 30 septembre 2026.
  • Depuis 2018, les producteurs de porc utilisent des injections personnalisables à base d'ARNm sur leurs troupeaux, sans en informer le public.

🩺Par le Dr. Mercola

Les vaccins à base d'acide ribonucléique messager (ARNm) sont devenus un terme courant lors la pandémie de COVID-19. Mais de nombreuses personnes ignorent que ces injections expérimentales peuvent être utilisées pour le bétail destiné à l'alimentation.

Les inquiétudes que les injections d'ARNm pourraient se retrouver « dans la chaîne d'approvisionnement mondiale en protéines » ont suscité des avertissements chez les éleveurs de bovins et des appels à l'étiquetage obligatoire du pays d'origine (MCOOL) afin que les consommateurs puissent choisir de la viande provenant de pays qui n'autorisent pas les injections d'ARNm chez les animaux de boucherie.

Un contrecoup s'est rapidement ensuivi, les médias jouant un air familier et essayant de décrire les inquiétudes valables comme des « théories du complot », des « alarmistes » et de la « désinformation ».

Des groupes d'éleveurs appellent à la prudence concernant l'ARNm dans le bœuf

Dans un communiqué de presse d'avril 2023, Ranchers-Cattlemen Action Legal Fund United Stockgrowers of America (R-CALF USA), une organisation à but non lucratif qui représente les intérêts des éleveurs de bovins américains indépendants, a fait part de ses inquiétudes concernant l'utilisation des injections d'ARNm chez les animaux de boucherie.

Max Thornsberry, vétérinaire, président du comité de santé animale de R-CALF, a rencontré des médecins et un biologiste moléculaire avant d'informer le conseil d'administration de R-CALF USA :

« Max Thornsberry a rapporté que certains chercheurs ont découvert que l'ARNm et son virus codé sont probablement transmis d'un humain injecté à un humain non injecté, et aux humains qui consomment des produits laitiers ou de la viande d'un animal qui a reçu une injection d'ARNm.
Il a expliqué que parce que la recherche sur l'ARNm en est encore à ses balbutiements, personne ne connaît vraiment l'impact global qu'il peut avoir sur les humains ou les animaux, en particulier son impact à long terme. Il a également expliqué que cela justifie en soi des études plus approfondies sur l'ARNm axées sur la sécurité, une vigilance accrue du public et une plus grande transparence. »

Dans un commentaire, le PDG de R-CALF, Bill Bullard, a également appelé à la prudence concernant les injections d'ARNm, déclarant :

« Ce n'est pas un vaccin comme nous avons généralement l'habitude de le comprendre. Donc, pour le reste de cette discussion, j'appellerai cela une injection. Il s'agit d'une injection d'une substance produite en laboratoire chez l'homme ou le bétail qui est codée pour un virus particulier, tel que le COVID-19, afin de produire une réponse immunitaire contre le virus particulier.
Et que fait l'ARNm ? En fait, il pirate les cellules vivantes, les incitant à produire un certain niveau d'immunité contre les virus humains tels que le COVID-19 et les virus du bétail tels que la fièvre aphteuse ou la dermatose nodulaire contagieuse. Il y parvient en réécrivant les instructions de l'ADN du corps. Et quels sont les risques potentiels pour les humains et le bétail ?
La vérité est que nous ne connaissons pas encore les effets à long terme des injections d'ARNm chez les humains ou le bétail.
… Il est très préoccupant que les cellules vivantes excrètent de l'ARNm au fil du temps et que l'ARNm puisse ensuite être transféré à des animaux et à des humains qui n'ont jamais reçu d'injection d'ARNm. On pense, par exemple, que les humains peuvent entrer en contact avec l'ARNm en consommant la viande d'un animal qui a reçu une injection.
La raison pour laquelle l'ARNm est un problème aujourd'hui est que les sociétés pharmaceutiques ont découvert qu'il en faut très peu pour pirater une cellule, et que son coût de production est inférieur à ceux des vaccins viraux typiques. »

L'ARNm persiste dans le corps, suite à son absorption par l'estomac

Ses partisans ont fait valoir que l'ARNm est « éliminé par des mécanismes cellulaires normaux » et il ne serait donc pas présent dans la viande destinée à la consommation. Le Dr Penny Riggs, professeur associé en recherche en génétique fonctionnelle à Texas A&M, a déclaré : « L'estimation est que la moitié de l'ARNm d'un vaccin disparaît en 20 heures environ et qu'il est complètement détruit en quelques jours ».

Mais Max Thornsberry a cité6 une étude, publiée dans Biomedicines, qui a découvert que l'ARNm des injections peut être détecté dans le sang 15 jours après l'injection.

Une autre étude a trouvé « des séquences complètes de vaccin d'ARNm de la protéine Spike du SARS-CoV-2 ou des traces » dans le sang jusqu'à 28 jours après l'injection, tandis qu'une autre étude a découvert « de la protéine Spike abondante dans les CG [centres germinaux dans les ganglions lymphatiques] 16 jours après la deuxième dose, avec un antigène Spike toujours présent jusqu'à 60 jours après la deuxième dose » du vaccin à ARNm contre le COVID-19.

Quant à savoir si l'ARNm pourrait potentiellement être absorbé via le tractus gastro-intestinal, après avoir consommé de la viande avariée, l'étude de 2022 a démontré que « les gélules des milli-injecteurs dosées pour la voie orale permettent la livraison de l'acide nucléique dans l'estomac des porcs ».

L'étude, publiée dans la revue Matter, a en outre indiqué : « Les preuves des études sur de petits et grands animaux démontrent que cette forme d'administration permet à la fois l'absorption et la transfection gastrique et systémique. » D'autres inquiétudes soulevées par Max Thornsberry incluent l'excrétion d'ARNm et l'édition de gènes. Il a expliqué à R-CALF :

« Un récent article de synthèse rédigé par Hélène Banoun, biologiste et pharmacienne française, sonne l'alarme quant à l'excrétion d'ARNm codé contre le COVID-19 à partir des individus vaccinés vers les proches non vaccinés. Hélène Banoun est citée comme ayant déclaré : « Des nanoparticules lipidiques porteuses d'ARNm de vaccin se propagent après injection dans tout le corps selon les études sur l'animal disponibles et l'ARNm de vaccin… est présent dans la circulation sanguine… ».
Sur la base de ses découvertes, Hélène Banoun a déclaré : « Il est urgent de faire appliquer la législation sur la thérapie génique aux vaccins à ARNm et de mener des études sur ce sujet tandis que la généralisation des vaccins à ARNm est envisagée ».
… Des chercheurs suédois ont publié dans Current Issues Molecular Biology … leurs découvertes qui contestent directement l'affirmation selon laquelle les injections d'ARNm ne pénètrent pas dans le noyau de la cellule où se trouve notre ADN (matériel génétique).
Tandis que leur étude a été réalisée en utilisant des cellules cancéreuses du foie en culture, dans les 6 heures suivant l'exposition des cellules hépatiques à l'ARNm codé pour l'antigène de la protéine Spike du COVID-19, une transcription inverse s'est produite, plaçant l'ARNm porté par le code génétique dans l'ADN nucléaire des cellules ».

L'industrie qualifie de « théories du complot » les inquiétudes relatives à l'injection d'ARNm

En réponse aux avertissements de R-CALF, Drovers, « la plus ancienne publication du pays sur l'élevage », a publié un article intitulé « mRNA Conspiracy Theories: Ranch Group Offers "Fearmongering" and "Misinformation" » (Théories du complot et ARNm : un groupe d'éleveurs nous offre des "alarmistes" et de la "désinformation"). C'est la même vieille histoire que nous avons vue tout au long de la pandémie. Si une information va à l'encontre du discours habituel, il faut la qualifier de « désinformation » et tenter de discréditer sa source, via des injures, la destruction de la réputation ou tout autre moyen nécessaire.

Drovers a cité le Dr Penny Riggs, qui a qualifié les communiqués de presse de R-CALF « d'alarmistes et de désinformation » et a déclaré : « Aucun risque pour la sécurité alimentaire n'existe pour la viande d'animaux vaccinés » et « l'ARNm d'un vaccin ne sera PAS transmis dans la viande ». En réponse, R-CALF a écrit :

« Avec tant d'inconnues, comment un groupe d'éleveurs responsable devrait-il réagir au milieu de cette bataille en cours entre experts scientifiques concernant la sécurité à court et à long terme des injections d'ARNm pour le bétail ?
Devrions-nous simplement faire confiance aux sociétés pharmaceutiques et au gouvernement, comme le suggère le Dr Penny Riggs lorsqu'elle a indiqué que "nous devrions célébrer les progrès technologiques qui permettent des stratégies plus précises et efficaces pour assurer la santé et le bien-être des animaux afin de continuer à produire des aliments nutritifs et sûrs, tels que la viande, le lait et d'autres produits d'origine animale qui favorisent une vie en bonne santé" ?
R-CALF USA désapprouve cette éventualité. Au lieu de cela, nous avons l'intention de découvrir la vérité en continuant à divulguer des découvertes scientifiques divergentes, en recherchant davantage d'études sur les effets à long terme des injections d'ARNm pour le bétail et en exigeant plus de transparence de la part des sociétés pharmaceutiques et du gouvernement. »

Les injections d'ARNm sont déjà utilisées chez les porcs. Les bovins sont probablement les prochains

Tandis que la National Cattlemen's Beef Association déclare « qu'il n'existe actuellement pas de vaccin à ARNm autorisé pour une utilisation chez les bovins de boucherie aux États-Unis », le mot clé manquant est « encore ». En octobre 2021, l'Université d'état de l'Iowa a lancé une étude sur la « nouvelle technologie de vaccin à ARNm pour la prévention du virus respiratoire syncytial bovin » avec une date de fin de projet fixée au 30 septembre 2026.

« Notre objectif global est de tester un nouveau système d'ARNm pour induire une protection immunologique contre l'infection par le VRS bovin », a expliqué l'équipe. « … Nous allons optimiser davantage notre vaccin, puis testerons les corrélats potentiels de protection à examiner chez les vaches éventuellement atteintes. »

Ainsi, tandis que les critiques suggèrent qu'il est inutile de s'inquiéter de la présence d'ARNm chez les bovins, puisqu'aucun vaccin de ce type n'est approuvé, « il serait naïf de ne pas supposer qu'un tel projet de recherche signale un effort pour obtenir l'approbation des injections d'ARNm chez les bovins américains », a précisé R-CALF.

« Il [l'ARNm] est utilisé chez l'homme comme moyen de contrôler le COVID-19. Il est également utilisé dans des conditions limitées pour les porcs. Mais il n'est pas encore approuvé aux États-Unis pour le bétail », a ajouté Bill Bullard de R-CALF.

Encore plus de raisons d'éviter de manger du porc

Cependant, le premier vaccin pour bétail à base d'ARN, une injection d'ARN contre la grippe porcine (H3N2) développée par Harrisvaccines a été homologué en 2012. La société a continué avec une injection d'ARNm contre la grippe aviaire en 2015. Harrisvaccines a été acquis par Merck Animal Health par la suite cette année-là.

De plus, depuis 2018, les producteurs de porc utilisent des « vaccins » personnalisables à base d'ARNm sur leurs élevageset cela est complètement passé sous le radar. Ce problème n'est vraiment apparu que lorsque l'avocat Tom Renz a commencé à faire la promotion d'une nouvelle législation dans le Missouri (House Bill 1169, dont il a contribué à la rédaction) qui exigeait l'étiquetage des produits avec de l'ARNm. Dans un tweet du 1er avril 2023, qui n'était malheureusement pas un poisson d'avril, Tom Renz a déclaré :

« ÉDITION SPÉCIALE : Les lobbyistes des associations d'éleveurs de bovins et de porcs de plusieurs États ont CONFIRMÉ qu'ils utiliseront des vaccins à ARNm chez les porcs et les vaches CE MOIS-CI. NOUS DEVONS SOUTENIR LA LOI MISSOURI HB1169. C'est LITTÉRALEMENT la SEULE chance que nous ayons d'empêcher cela… PERSONNE n'en connaît les impacts, mais nous sommes tous potentiellement confrontés au risque d'être un #DiedSuddenly si nous ne mettons pas un terme à cela. »

Les pressions exercées par l'industrie contre ce projet de loi ont été énormes, ce qui devrait vous mettre la puce à l'oreille. Cette loi n'interdit rien. Elle ne demande que de la transparence. Apparemment, c'est une menace sérieuse pour l'industrie et la raison la plus évidente en est qu'ils devraient admettre que toutes sortes d'aliments peuvent subir des effets de la modification génétique.

En attendant, je recommande d'éviter tous les produits à base de porc, y compris les produits bio, car non seulement ils contiennent des taux élevés d'acides gras oméga 6, l'acide linoléique, à cause des céréales dont ils sont nourris, mais pratiquement tous sont contaminés par les vaccins à ARNm. depuis cinq ans.

Appels à l'étiquetage obligatoire sur le pays d'origine

En plus d'appeler à soutenir la loi HB1169, R-CALF demande l'étiquetage obligatoire sur le pays d'origine en vertu de l'American Beef Labelling Act, S.52, afin que les consommateurs sachent d'où vient le bœuf qu'ils mangent.

« Nous comprenons que l'ARNm est utilisé ou sur le point d'être utilisé chez les bovins dans des pays étrangers, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Chine sont cités. Nous comprenons que la Chine injecte de l'ARNm codé pour la protéine Spike du virus COVID-19 à des vaches laitières dans le but d'exposer les consommateurs de produits laitiers à l'ARNm », a déclaré Bill Bullard. Il a ajouté :

« Même si les États-Unis n'ont pas approuvé les injections d'ARNm chez les bovins, si nous importons du bœuf de pays où de telles injections sont autorisées, il est possible que la viande de ces animaux se retrouve dans les magasins américains. Cependant, la population ne dispose d'aucun moyen de savoir où la viande a été produite parce que le Congrès a abrogé la loi qui exigeait autrefois l'étiquetage indiquant le pays d'origine sur tout le bœuf vendu dans le commerce.
C'est pourquoi les citoyens doivent contacter leurs délégués au Congrès pour les exhorter à promulguer l'étiquetage obligatoire sur le pays d'origine, ou MCOOL, afin d'avoir le choix d'acheter ou non du bœuf d'un pays étranger où des injections d'ARNm sont administrées au bétail et à d'autres animaux d'élevage. Ce n'est qu'avec l'étiquetage obligatoire sur le pays d'origine que les consommateurs peuvent connaître le pays où leur bœuf a été produit. »