📝 EN BREF

• La chitine est un polysaccharide présent dans l'exosquelette de la plupart des arthropodes, notamment les insectes et les araignées, ainsi que les crabes, les écrevisses et les homards.
• Une étude sur l'animal suggère que lorsque la chitine est consommée, elle active le système immunitaire, ce qui peut réduire la prise de poids et la graisse corporelle tout en augmentant la résistance à l'obésité.
• La chitine est un composé hautement inflammatoire et potentiellement allergène.
• Il est possible que la chitine soit impliquée dans le déclenchement de « l'asthme du crabe » qui sévit parmi les travailleurs de l'industrie de la transformation des fruits de mer.
• L'accumulation de chitine pourrait faire partie d'un plan mondial pour éloigner la population des aliments nutritifs d'origine animale et l'orienter vers les insectes comme principale source de protéines.

🩺Par le Dr. Mercola

La chitine est un polysaccharide présent dans l'exosquelette de la plupart des arthropodes, notamment les insectes, les araignées, les scorpions et les mille-pattes, ainsi que les crabes, les écrevisses et les homards, mais elle est absente chez les mammifères. Tandis que la plupart des consommateurs jettent la coquille lorsqu'ils mangent des pattes de crabe, un article paru récemment dans Futurity suggérait : « Manger des coquilles de crustacés peut stimuler le métabolisme ».

La déclaration fait référence à une étude publiée dans la revue Science, qui suggère que lorsque la chitine est consommée, elle active le système immunitaire, ce qui peut réduire la prise de poids et la graisse corporelle tout en augmentant la résistance à l'obésité. Mais la chitine présente un inconvénient potentiel qui n'est pas mentionné, ce qui soulève des questions quant à sa sécurité pour la consommation humaine.

La chitine est-elle bonne pour le métabolisme ?

Les bienfaits potentiels de la chitine sur la santé sont mis en avant par des entités encourageant l'utilisation d'insectes comme aliment. Par exemple, Edibleinsects.com, lancé en 2022, décrit la chitine comme « une fibre prébiotique précieuse » dotée de propriétés antifongiques, antivirales et antibactériennes, et eatcrickster.com affirme qu'elle peut réduire l'inflammation. L'étude parue dans Science, quant à elle, suggère :

« L'ajout de chitine alimentaire a amélioré les résultats métaboliques chez les souris nourries avec un régime riche en matières grasses, probablement parce que les cellules principales activées produisent d'autres enzymes digestives, notamment la lipase. Cette adaptation des mammifères à la chitine pourrait donc servir de cible thérapeutique potentielle pour des maladies métaboliques telles que l'obésité. »

L'étude impliquait des expériences utilisant des souris sans bactéries intestinales. Lorsque la chitine était consommée, elle provoquait « une distension gastrique et une production de cytokines ». Futurity a expliqué : « La distension de l’estomac après l'ingestion de chitine active une réponse immunitaire innée qui incite les cellules de l'estomac à accélérer la production d'enzymes, les chitinases, qui décomposent la chitine. »

Même sans bactéries dans les intestins, la chitine a activé la réponse immunitaire chez la souris, ce qui a surpris les chercheurs. L'auteur de l'étude Steven Van Dyken, professeur adjoint de pathologie et d'immunologie à l'Université de Washington à Saint-Louis, a déclaré à Futurity :

« Nous pensons que la digestion de la chitine repose principalement sur les propres chitinases de l'hôte. Les cellules de l'estomac modifient leur production enzymatique grâce à un processus que nous appelons adaptation. Mais il est surprenant que ce processus se déroule sans apport microbien, car les bactéries présentes dans le tractus gastro-intestinal sont également des sources de chitinases qui dégradent la chitine. »

Lorsque des souris avec des bactéries dans leurs intestins consommaient de la chitine, cela modifiait la composition des bactéries dans le tractus gastro-intestinal inférieur. Toutes les souris n'ont pas été capables de décomposer la chitine au cours de l'étude, ce qui a entraîné différents effets métaboliques. Futurity a indiqué :

« Les souris qui mangeaient de la chitine, mais ne parvenaient pas à la décomposer prenaient le moins de poids, avaient les mesures de graisse corporelle les plus faibles et résistaient à l'obésité, par rapport aux souris qui ne mangeaient pas de chitine et à celles qui en mangeaient et pouvaient la décomposer. Si les souris pouvaient décomposer la chitine, elles en bénéficieraient malgré tout sur le plan métabolique, mais elles se sont adaptées en surproduisant des chitinases pour extraire les nutriments de la chitine. »

L'équipe a l'intention de tester la chitine chez d'autres personnes pour déterminer si le composé pourrait contribuer à la lutte contre l'obésité. « Nous disposons de plusieurs méthodes pour inhiber les chitinases gastriques », a déclaré Van Dyken à Futurity. « Associer ces approches à un aliment contenant de la chitine pourrait avoir un bénéfice métabolique très réel. »

La chitine est inflammatoire et peut provoquer des réactions allergiques

La chitine est un composé hautement inflammatoire et potentiellement allergène, ce qui incite à la prudence lorsqu'on la considère comme source alimentaire. Certains tissus humains possèdent une enzyme qui démantèle la chitine, la chitinase. Mais elle ne fonctionne pas toujours correctement, auquel cas la chitine peut déclencher une réponse immunitaire, des réactions allergiques et une inflammation, car elle augmente la production de cytokines inflammatoires.

Selon une revue publiée dans Clinical Reviews in Allergy & Immunology, la chitine est exprimée par des micro-organismes impliqués dans de nombreuses allergies cutanées. De plus :

« La reconnaissance immunitaire de la chitine… implique des récepteurs de reconnaissance de formes, principalement via la TLR-2 et la Dectin-1, pour activer les cellules immunitaires afin d'induire la production de cytokines et la création d'un réseau immunitaire qui entraîne des réponses inflammatoires et allergiques. »

Étant le deuxième polysaccharide le plus répandu après la cellulose, la chitine est répandue dans la nature. Les insectes et les crustacés en dépendent pour se protéger des conditions environnementales difficiles, des parasites et des agents pathogènes.

Les humains sont également probablement exposés à cette substance et à ses dérivés dans la vie quotidienne, ont écrit les chercheurs dans Current Opinion in Immunology, car « la chitine est également un composant courant des allergies, déclencheur des antigènes, notamment ceux présents dans les crevettes, les crabes, les blattes et les acariens ».

La chitine est-elle responsable de l'asthme du crabe chez les travailleurs de l'industrie de la transformation des fruits de mer ?

Dans un article de l'Université de Californie à San Francisco, disponible uniquement sous sa forme archivée, l'étude selon laquelle la chitine déclenche une réponse inflammatoire allergique dans les poumons des souris est discutée, notamment le potentiel de la chitine à être responsable de « l'asthme du crabe » chez les travailleurs de l'industrie de la transformation des fruits de mer.

On estime que 18 % des travailleurs des usines de transformation du poisson souffrent d'asthme du crabe, dont beaucoup de femmes. Cependant, certaines estimations suggèrent que cela pourrait affecter jusqu'à 36 % des travailleurs de l'industrie de transformation des produits de la mer. D'autres études ont révélé que des allergies au crabe des neiges étaient présentes chez 40 % des travailleurs de l'industrie du crabe des neiges, tandis que 50 % d'entre eux signalaient des symptômes d'éruption cutanée et d'allergies liés au travail.

« C'est un peu comme si vous aviez quelque chose autour de votre gorge. Vous n'arrivez tout simplement pas à faire entrer suffisamment d'air pour respirer », a déclaré à CBC un travailleur de l'usine Ocean Choice International à Triton, à Terre-Neuve, au Canada. « À la fin de la journée, je n'ai plus assez de souffle pour monter les escaliers ou rejoindre mon véhicule. »

Un article de synthèse publié dans Annals of Agricultural and Environmental Medicine suggère également que la chitine pourrait jouer un possible rôle dans le développement de l'asthme et des allergies, déclarant : « La forte prévalence de l'asthme chez les individus travaillant avec des substances chitineuses, telles que les crabes et les champignons, soutient l'hypothèse selon laquelle la chitine pourrait être un allergène jouant un rôle important dans le développement de l'asthme. »

Des études supplémentaires, publiées dans Nature, ont en outre pointé du doigt la chitine comme un allergène majeur potentiel :

« Les souris traitées à la chitine développent une réponse allergique, caractérisée par une accumulation de cellules immunitaires innées exprimant l'interleukine-4. Le traitement avec une enzyme chitinase supprime la réponse. Les professions associées à des taux environnementaux élevés de chitine, comme les transformateurs de fruits de mer, sont sujettes à des incidences élevées d'asthme, ce qui suggère que cette voie pourrait jouer un rôle dans les maladies allergiques chez l'humain. »

Les lectines liant la chitine partagent également des similitudes avec les lectines du blé, dont beaucoup sont toxiques pour vos cellules et vos nerfs et sont associées à des réactions auto-immunes et à l'inflammation. Étant donné que les chitines sont de longs polymères de n-acétyl-glucosamine, la principale cible de liaison de la lectine du blé, la lectine du blé et la lectine liant la chitine sont fonctionnellement identiques.

La chitine pourrait faire partie de la tendance vers un régime alimentaire à base d'insectes

Si vous faites une recherche en ligne sur la chitine, vous trouverez de nombreuses études et médias chantant ses louanges. Cela pourrait-il faire partie d'un plan mondial pour éloigner la population des aliments nutritifs d'origine animale et l'orienter vers les insectes comme principale source de protéines ? Les mondialistes suggèrent que consommer des insectes protégera la planète en éliminant le besoin de l'élevage, en réduisant l'utilisation des terres agricoles et en protégeant l'environnement.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture encourage également la consommation d'insectes et d'aliments à base d'insectes, et des célébrités telles qu'Angelina Jolie pourraient être sollicitées pour en faire la promotion. Une étude publiée dans Food Quality and Preference a même révélé que le soutien des célébrités peut être une stratégie efficace pour inciter les consommateurs à manger des aliments à base d'insectes. Comme indiqué dans un communiqué de presse de BI Norwegian Business School :

« Deux milliards de personnes consomment déjà régulièrement des insectes, mais il semble que le reste d'entre nous ait du mal à surmonter le "facteur beurk" associé à la consommation d'insectes. En fait, ces attitudes négatives sont considérées comme l'un des obstacles les plus importants à la promotion future de la consommation des aliments à base d'insectes.

Mais comment les entreprises peuvent-elles transformer un « beurk » en un « miam » ? … notre étude démontre que les publicités soutenues par des célébrités, par rapport à une publicité sans sponsor, ont considérablement augmenté la volonté du consommateur de consommer des aliments à base d'insectes.

Ensemble, ces résultats démontrent que le soutien des célébrités peut être une stratégie très efficace pour les praticiens visant à accroître l'intérêt des consommateurs à manger davantage d'insectes, à condition que le type adéquat de célébrité soit utilisé pour le bon sexe. »

En fin de compte, selon les mondialistes, un régime alimentaire complet traditionnel est non seulement non durable mais destructeur pour l'environnement et il doit être remplacé par des OGM et des alternatives protéiques fabriquées à partir d'insectes, de plantes et de biologie synthétique.

L'idée de consommer des aliments à base d'insectes est camouflée par la rhétorique « durable » des mondialistes, qu'ils espèrent élever au rang d'aliments que « les enfants cool », à savoir les célébrités, consomment. L'un des principaux acteurs de la cabale, le Forum économique mondial, a publié en juin 2021 un article dans la catégorie « sécurité alimentaire » dans lequel ils font la promotion de l'utilisation des insectes en écrivant que nous « devons donner aux insectes le rôle qu'ils méritent dans nos systèmes alimentaires »²⁷. Ils justifient cette proposition en affirmant qu'elle répondra à une crise alimentaire imminente.

William Chen de l'Université technologique de Nanyang remarque que si les Asiatiques sont habitués aux insectes, consommer des « insectes entiers » dans les restaurants « peut encore être difficile en raison de la perception négative générale des insectes ». L'utilisation des protéines d'insectes est un moyen de contourner ce problème. William Chen poursuit :

« Une façon d'intégrer les insectes dans notre alimentation serait d'ajouter des protéines d'insecte dans des aliments familiers tels que les pâtes, avec un étiquetage approprié. Sans voir les insectes entiers et sans changement de goût (je peux le dire en toute sécurité après avoir goûté des spaghettis à la bolognaise avec des pâtes à base de protéines de vers de farine), les consommateurs accepteraient lentement les aliments à base d'insectes. »

Quelle que soit l'acceptation, il existe des raisons de remettre en question la sécurité de la consommation d'insectes. Comme le souligne une revue parue dans Foods, qui évalue si les « prébiotiques d'origine animale à base de chitine » pourraient être une « alternative pour l'avenir », « l'utilisation d'insectes entiers ou de farines, bien que montrant des effets bénéfiques sur la modulation de la composition du microbiote intestinal, dans la plupart des cas, a également montré des effets nocifs sur la composition du microbiote intestinal et sur d'autres paramètres métaboliques ».

Les coquilles de crustacés ne sont pas la solution

Avant de commencer à centrer l'alimentation humaine sur les insectes et les coquilles de crustacés, gardez à l'esprit qu'il existe des options viables pour répondre à toutes les préoccupations environnementales existantes. L'agriculture régénératrice (qui inclut et, en fait, nécessite l'élevage) est la voie à suivre si nous voulons vraiment nettoyer la planète, réduire la consommation d'eau et normaliser les conditions météorologiques, tout en favorisant la santé et la longévité humaines.

À cette fin, vous pouvez utiliser votre portefeuille comme porte-parole, en soutenant uniquement les entreprises qui soutiennent l'agriculture régénérative et la vraie nourriture, et non les insectes. « Apporter un soutien financier à votre agriculteur local ou à votre distributeur de produits agricoles ne vous semble pas être une grande source de revenus », explique la gourou de la finance Catherine Austin Fitts, « mais cela signifie que vous aurez plus de chances de ne pas finir par être obligé de consommer des insectes et de la viande cultivée en laboratoire ».